Bruno CONSTANTINESCO

"Personne ne parle de ce qui se passe après les funérailles.
Quand tout le monde s'en va,
quand les fleurs se fanent
et que le silence s'installe comme un hôte permanent.

Personne ne parle du retour à la maison,
d’ouvrir la porte et de ne pas retrouver ce rire, cette odeur, cette étreinte.
Personne ne te dit comment survivre à la routine sans cette personne.
Comment on la cherche dans chaque recoin, dans chaque tasse, sur chaque chaise vide.
Comme ça fait mal de voir sa place à table…
et de continuer à servir, comme si, à tout moment, elle allait revenir.

Il reste un vide dans l’âme.
Un écho constant de cet amour qu’on ne peut plus offrir, mais qui est toujours là, intact, comme s’il attendait son retour.

C’est dans cet après, quand personne ne regarde, que l’on pleure vraiment.
C’est là qu’on apprend à vivre avec l’absence, à embrasser des photographies, à parler au ciel.

Parce que les funérailles se terminent,
mais le deuil, lui, ne fait que commencer. »

Le monde littéraire